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Créer un mur végétal


Lhoteric, le 09-10-2009 à 17h26 :

Voilà un topic pour ceux qui n'y comprennent rien en mur végétal, qui n'osent pas franchir le pas ou qui voudraient améliorer leur système.

Je vous offre en exclu les conseils experts du paysagiste que je suis dans ce topic dédié au mur végétal d'intérieur .
Vous aurez peut-être la chance un jour de voir de vos propres yeux une réalisation à laquelle j'ai participé : le mur végétal du center parcs de l'ailette (Aisne) qui s'étale sur près de 800m² dans la bulle aquatique tropicale. Co-conception : moi-même quand je faisais partie du bureau Interscène, Jean Henkens et c'est l'entreprise Tracer qui a eu le marché de la réalisation







Photos que j'ai prises le jour de l'inauguration, à peine un mois après la plantation en juin 2007.

Mais trêve d’auto-satisfecit, parlons greenwall.

Aujourd'hui le mur végétal dépasse le stade de mode et se démocratise chez les bricoleurs-jardiniers, le plus souvent en environnement urbain. Beaucoup de gens pensent que c'est plus difficile en intérieur, voici quelques explications qui vont démontrer le contraire. Au passage, il y en a encore qui croient que trop de plantes dans une pièce peuvent nous asphyxier la nuit en dégageant du CO², c'est une légende.

J'ai eu pas mal de demandes de conseils et de nombreux avis sur les murs et leur comportements, je vous fais donc part de mon expérience sur notre site Bee Paysage.

Pour la petite histoire,

Mon mur était au départ dans mon appartement et je l'ai déménagé récemment dans mon atelier.
Coût total de l'investissement : environ 3 000€.
Voici une photo, juste avant que je le déplace. Il touait depuis un an et était très dense.



Il se décompose en 4 parties et on pourrait aussi le considérer comme un paludarium ouvert.

Voici en vrac sa description de bas en haut L'ensemble fait 3.2m de haut sur 2m de large :
- 1 aquarium type amazonien en bas de 350 litres dans laquelle nagent les Discus, petits cichlidés du lac Tanguanica divers et autres petits poissons. Elle fait deux mètres de long, 80cm de haut et 60cm de large.
- 1 seconde cuve de 100 litres collée sur la première, un peu en retrait, dans laquelle j'ai installé une colonie de Tropheus (poissons cichlidés du lac Malawi) qui passent leur temps cachés dans des tessons de poteries. La cuve du dessus déborde dans la première via une lame d'eau de 20cm de large.
- Un premier panneau en bas de mur végétal disons "d'écosystème tropical lacustre". Ce panneau fait 1 mètre de haut par deux de large.
- Un second en haut de mur à humidité modérée "d'écosystème épiphyte" qui vient légèrement chevaucher le premier. Mêmes dimensions que celui du haut.

Une photo du mur quoi vient d'être posé au dessus de la cuve, on voit bien les poches de feutre d'une contenance d'environ 1,5-2litres et 3-4 litres. :



L'ensemble reproduit en gros les successions d'un écosystème par strates d'altitude. Plus on monte, plus on a de lumière et moins d'eau. Rivière en bas, canopée en haut, logique.

Je n'ai installé des Discus (très jolis cichlidés) qu'au bout d'un an, le temps de purger un maximum de tanins, que le pH remonte un peu et que l'écosystème soit stable (plantes bien enracinées, substrats 'purgés'. Depuis, ils ont grossi super vite et ont déjà fait des tentatives de pontes.

Un système simple de 2 pompes plongées dans chaque bac, et de tuyau goutte-à-goutte complété d'un projecteur HQI 150W (iodure métallique) alimente les plantes en eau et en lumière. Le résultat que vous voyez toue depuis le mois de novembre 2007.

Le déménagement dans mon atelier durant l'été 2009 fut laborieux et j'ai perdu quelques plantes lors du transport.

L'eau est à 27-28°C poissons tropicaux obligent, c'est mieux aussi pour les plantes tropicales qui ne supportent pas l'eau froide.
Le mur créé un effet de pont thermique, comme un gros radiateur à eau. Je chauffe peu l'atelier en hiver car les 4m² de mur font office de radiateur-humidificateur. La température de l'eau crée rapidement une atmosphère un peu humide mais non moite et ne détériorant pas les livres ou les murs. Avant, il se créait de la condensation sur les fenêtres en hiver dans mon appartement parce que je n'avais pas assez d'aération.
L'évaporation est conséquente à ces températures, c'est sûr et il vaut mieux avoir une extraction efficace pour éviter l'accumulation de vapeur d'eau au plafond et sur les vitres. L'évaporation est plus forte en hiver qu'en été, en effet l'eau qui circule dans le feutre a d'autant plus tendance à sublimer que la température de l'air est inférieure à celle-ci, comme la vapeur au dessus d'une source chade en Alaska. 5 litres, c'est un maximum par jour en hiver pour 450 litres et 4m² de mur quand l'air à l'intérieur est à 18°C. En été, je pars tranquille pendant une à deux semaines.
Attention à bien gérer à la conception un système de 'marge de réserve d'eau' conséquente, sinon votre pompe sera hors d'eau dès que le niveau baissera un peu suite à l'évaporation. On appelle ça le maage, c'est la variation de la hauteur d'eau dans un bassin. Chez moi, le niveau baisse d'environ 0,5 à 1cm par jour, c'est beaucoup alors je recharge en eau toutes les semaines. Au delà de 10cm de perte d'eau, la pompe arrive hors d'eau et toussote. Je pourrai installer un petit système avec un flotteur pour que le niveau reste constant mais pour ça il faut que je fasse quelques travaux de plomberie et ça me gave.

Certes il consomme beaucoup : environ 4 à 5 litres d'eau par jour (1l/m²) plus l'électricité des accessoires (pompes, chauffage, éclairage) mais il apporte une réelle isolation thermique contre le mur en béton, il apporte une humidité "saine" et je n'ai plus de bronchites depuis que je l'ai. Il purifie l'air et l'eau des poissons, apporte un vrai plus en terme de décoration, de zénitude ainsi qu'une agréable odeur sous-bois, de rivière, bref de nature.
C'est un formidable outil de relaxation. Déjà que l'aquarium est réputé pour ses propriétés reposantes, s'il est en plus intégré dans un écrin de verdure, cela devient un petit concentré de jardin d'Eden! J'imagine déjà le prochain mur, dans ma prochaine maison...

Pas d'injection de CO2 dans l'eau de l'aquarium. L'eau est suffisamment aérée et je trouve ça un peu dommage d'avoir à rajouter encore un accessoire juste pour que ça pousse plus vite.
Un bon éclairage, les plantes bénéficient de beaucoup de minéraux, et puis les poissons fouissent déjà du CO2 non?

Éclairage des bacs : 1 néon pour la coloration des poissons, un néon pour les plantes (ces deux là à l'arrière) et un spécial african lake placé devant en premier plan, qui a plus de pêche. Pour le bac du haut, pas de plantes, un seul néon africain suffit.
Éclairage du mur : Un projecteur HQI 150w à 5600K au plafond, à 1.5m du mur plus un sky-dôme (gros hublot au plafond). Il est préférable d'avoir au moins deux sources lumineuses en faisceaux croisés pour limiter les zones d'ombre sous les grosses feuilles et la fâcheuse tendance des plantes à pousser toutes dans la même direction, vers la source lumineuse. L'idéal serait bien sûr la lumière naturelle et gratuite du soleil !

Chauffage : 1 tube chauffant pour chaque bac. 300W en bas et 100W au dessus, ils sont coupés en été quand la température est au dessus de 27°C et je n'en allume qu'un sur deux à la mi-saison. je contrôle la température avec un thermomètre en verre.

La température du bac du dessus est, par rapport au bac du dessous, inférieure de 2°C environ en hiver mais supérieure de 1 à 3°C si l'air est très chaud en été (genre quand il fait 40°C); c'est à cause du pont thermique avec le mur végétal qui a plus tendance que l'aquarium à prendre la température de l'air ambiant.
Du coup, j'ai mis des Tropheus (cichlidées africains) dans le bac du haut parce qu'ils supportent très bien les variations de température. J'ai un groupe d'une trentaine individus vraiment vigoureux qui nagent dans un courant fort.

Pompes : Je disais en haut il y a du courant car c'est une pompe Eheim 3m3/H, logée après le filtre du bac du bas. Elle déverse à peu près 80% du débit directement dans le bac du haut et le reste dans réseau de goutte-à-goutte du mur végétal, via une dérivation en T. Vérifiez bien que votre pompe supporte le relevage jusqu'à la hauteur voulue, il y a une différence importante entre débit et pression! Je règle le débit grâce à une vanne quart de tour située au niveau du bac du haut. (voir schéma à la fin). Vous avez le choix, soit installer la réserve d'eau du mur végétal en hauteur auquel cas une petite pompe ou la gravité seule suffit, soit installer la réserve en bas et il vous faudra une pompe plus puissante. Ce qui est le cas le plus courant puisqu'il est difficile d'installer une réserve des centaines de kilos d'eau en hauteur.
Et j'ai une deuxième pompe, la même que la première logée cette fois-ci dans le bac du haut. Elle s'allume avec une prise programmable pour arroser le panneau du haut (je rappelle que le mur végétal est en 2 panneaux : gorgé d'eau en bas et semi-sec en haut).
+ 2 pompes de brassage en bas pour créer une circulation et virer les petites merdes en suspension.
Les pompes vendues en aquariophilie sont idéales et on trouve beaucoup de modèles différents, évitez les pompes de jardin sauf si éventuellement vous l'utilisez pour un grand mur en extérieur. Elles font souvent plus de bruit et sont plus grosses, pas adaptées pour un aquarium.

Installez un filtre avant la pompe pour éviter que le goutte-à-goutte ne se bouche avec des gros morceaux. Il tombe toujours des petits bouts de végétaux et de substrat en bas du mur, donc dans la réserve d'eau. Le filtre sera composé d'abord de mousse plastique alvéolée grossière (pré filtre), puis de ouate synthétique (filtre fin). J'utilise aussi des "nouilles" de céramique (filtration biologique). Pas besoin de filtre à charbon et encore moins d'osmoseur. Le mur végétal est un filtre végétal, ce n'est donc pas la peine de filtrer davantage votre eau.

Sable au fond des aquariums : En haut du gros sable noir (lourd) qui tient bien au courant fort, en bas du white sugar car les petits poissons du Tanguanica adorent creuser des trous dans le sable fin, des vrais bulldozers!

Le bac du haut est posé sur les tranches du bac du bas. Surtout pas sur les tirants ! Pour l'assemblage : Siliconer le haut du bac du bas, poser la cuve du haut sur la cuve du bas en disposant tous les 50cm et sur les côtés des bouts de fil de fer non dénudé entre les cuves. Ça permet de laisser un petit écart d'1mm entre les deux cuves pour ne pas écraser complètement la silicone fraîche. Attention par la suite à bien reboucher les petits trous laissés par les fils de fer, vous pourriez avoir des fuites.
Pour créer la lame d'eau, ne cherchez pas à découper le verre, vous créeriez des points de faiblesse dans le carreau. Surélevez le niveau du verre avec des longues lattes de 5cm de hauteur (ou plus) collées sur la tranche supérieure du verre, sauf à l'endroit de la lame d'eau et le tour est joué!
C'est forcément du sur-mesure.

Le mur après déménagement dans l'atelier :



Voici un schéma du système :



J'ai aussi un brumisateur-vaporisateur (ou fog-system) comme ceux que l'on utilise pour les terrariums. Il fonctionne avec une petite pastille métallique qui en vibrant produit des ultra-sons qui vaporisent l'eau. Il peut apporter au besoin l'humidité foliaire nécessaire à certaines plantes et rafraîchir l'atmosphère en été. Mais ça reste un peu un gadget qui a l'inconvénient de tacher les feuilles si il n'est pas plongé dans de l'eau épurée ou osmosée. Les divers éléments solubles dans l'eau sèchent sur les feuilles et finissent par les recouvrir d'une pellicule marronnasse qui peut les brûler.



La partie basse du mur végétal reçoit environ un demi mètre cube d'eau par heure 24 heures sur 24, elle est donc toujours ruisselante et gorgée d'eau. le panneau du haut n'est arrosé par le goutte-à-goutte que tous les 3 jours en été et une fois par semaine en hiver. Sans substrat j'aurais dû la faire touer au moins deux fois par jour. Une prise programmable allume la pompe du haut pendant 2 heures à chaque fois, ça suffit à bien imbiber le feutre et le substrat contenu dans les poches.

L'hygrométrie de la pièce (22m²) varie entre 60 et 80% lorsque l'on ferme les portes et fenêtres et retrouve très rapidement les 30-50% lorsqu'on les ouvre.

L'aquanappe ou irrinappe, bref le feutre est en 100% polyamide, 1cm d'épaisseur et très compacte. Il est difficile de percer les poches et impossible de les déchirer. Les petites racines peuvent y pénétrer, pas les très grosses. Certaines boutiques spécialisées dans le jardinage d'intérieur proposent des feutres à très bas prix mais qui ne sont pas résistants. Le substrat et la plante qui grandit exercent une forte pression sur le feutre alors prévoyez deux couches s'il vous semble fragile, sachant que la couche superficielle restera sèche et empêchera l'enracinement aérien. C'est le problème avec les feutres serpillère, trop fragiles, on ne peut pas faire de grosses poches. A noter que les feutres comme les substrats ont des capacités capillaires relativement limitées. Un goutte-à-goutte n'est efficace que s'il se déclenche avant que le substrat ai séché et que s'il se trouve à moins de 20-30cm de la plante.
Je n'ai pas hésité à tailler mon réseau de goutte-à-goutte de larges coups de cutter car je préfère un arrosage copieux et ponctuel plutôt qu'un arrosage faiblard permanent.
Pour la fouiture des plantes : Marcel Lecouffle, le marché aux fleurs sur l'île de la cité (évitez le quai de la mégisserie), mon aquariophiliste (ils ne vendent pas que des plantes immergées) et quelques jardineries.
Les plantes que j'ai utilisé pour le mur :
- fougères : platycerium, nephrolepis, davalia, pteris, microsorum,
- broméliacées : tillandsias, vriesea, neoregelia
- orchidées : vanda, psychopsis, dendrobiums, phalaenopsis, cymbidium, oncidium, brassia,
- aracées : syngoniums, spathyphilums, philodendrons, anubias, alocasia,
- et d'autres familles : hoyas, rhipsalis, jasmins, ficus, ananas, ceropegias, asphodelines, nepenthès, echinodorus, alocasias, asparagus, clivia, cyperus, litchie, café...
A raison de 25 poches de substrat par panneau, j'ai donc plusd'une centaine de plantes réparties sur et autour du mur, au sol, dans les coins, au plafond...



Une petite astuce pour avoir un effet de densité plus rapide dès le début : plantez en bas de votre mur une ou plusieurs chayottes. Cette cucurbitacée à gros fruits atteint 2 à 3 mètres un mois après la plantation et se dirige très bien, pourvu qu'on la gave de lumière. On en trouve facilement dans les supermarchés au rayon légumes. posez-là simplement sur le substrat, elle envahira à une vitesse spectaculaire les moindres interstices entre les autres plantes; Ensuite vous pourrez combler de nombreux trous avec des boutures de scindapsus, misère ou autre plante grimpante vigoureuse accrochée directement sur le feutre. Disposez en quinconce des séries de grimpantes et de retombantes, qui donneront de la verticalité donc de la hauteur, entre lequelles vous intègrerez au fur et à mesure des plantes en touffes, arbustives ou érigées. Les tillandsias et autres plantes sans racines sont idéales pour combler les trous. On les accroche avec des bouts de fil de fer et on peut facilement les décrocher pour les déplacer un peu plus tard.

Vous vous apercevrez peu à peu que le mur prend l'allure d'une chute d'eau composée de lignes verticales qui rappellent l'eau qui coule et d'éclaboussures formées par des plantes en touffe. N'hésitez pas ensuite à tailler fortement les plantes prolifiques pour installer les nouvelles venues, car le mur est très évolutif et c'est un peu son but.
Au bout de quelques mois, vous aurez stabilisé la pousse des grimpantes, et un patchwork de petites et grosses plantes compactes joueront des coudes. Il est difficile au début de bien composer son mur afin de ne pas avoir de gros trous dans la composition. Le choix des plantes doit prendre en compte leur évolution à taille adulte et leur sens de pousse. Par exemple ne plantez rien de petit sous un nephrolepis de Boston, il étoufferai vite par son large panache la plante située dessous. Le choix de la composition spatiale des plantes est souvent contraint par le système de fabrication du support. Certains sont en hydroponie, d'autres on une très faible épaisseur de substrat, d'autres encore proposent de larges et profondes jardinières. Les panneaux "épais" de 15 à 30cm, c'est à dire avec du substrat sont préférable à mon goût que les panneaux "fins" dans lesquels les racines sont très contraintes.

Pour ceux qui se demandent encore quel matériau de base utiliser pour fabriquer soi-même un mur végétal c'est simple : s'il est sec ou peu arrosé, prenez une aquanappe avec 30% de coton qui retient un peu mieux l'eau. S'il et très arrosé, 100% polyamide. C'est un très bon matériau imputrescible. J'ai choisi pour le mien un 100% polyamide d'1cm d'épaisseur. Il est indéchirable, même en forçant très fort. Il est également très difficile de le découper, même au cutter. On peut l'avoir en plusieurs coloris, vert sombre, bleu foncé, marron, gris ou noir. Le gris est le plus courant mais avec le noir, ça claque bien et ça fait vraiment ressortir les plantes. Le feutre est à mon avis le meilleur compromis au niveau coût (1 à 2€/m²) et il se fixe de plusieurs façons, s'adaptant très bien à tous types de projets. On peut le coudre, l'agrafer, le ligaturer, le clouer, le visser, le riveter, le coller...
Le feutre sera fixé sur un support rigide qui peut-être une plaque plexi, pvc, mélaminé ou pourquoi pas un treillis soudé de clôture. Attention cependant aux supports bois qui se déforment et peuvent s'imbiber d'eau.

Ici, j'ai fait le choix d'avoir une eau brune qui rappelle les fonds de mangrove. J'ai pu ainsi sans remords mettre de vrais substrats composés de sphaigne, tourbe blonde et brunes, perlite, fibre coco, écorces et liège broyés, vermiculite, et même terre de jardin, argile... Car l'idée d'hydroponie me dérange et je ne peux pas me permettre d'utiliser d'engrais avec les poissons, une erreur est trop vite arrivée.
Je n'utilise pas d'eau osmosée. Je ne saurais pas décrire comment cela fonctionne exactement mais le mur végétal à tendance à fixer ou à précipiter les sels de l'eau, en particulier le calcium car la dureté de mon eau est inférieure à celle de mon robinet. Même mon aquariophiliste ne comprend pas, du coup, pas besoin d'osmoseur ni de pompe doseuse.

Parmi les autres systèmes il y a foultitude de brevets déposés. Certains sont très bons et d'autres vraiment médiocres. Parfois, ça ce joue à un petit détail.
J'avais des doutes quant au système de cage grillagée remplie de sphaigne, car avec le temps, elle s'acidifie, se tasse, se délite, tombe et perd vite ses qualités de rétention, devenant difficile à ré-humidifier. Et puis tous les végétaux ne poussent pas dans la sphaigne, que l'on réserve pour les plantes épiphytes ou de tourbières : broméliades, orchideés, caivores... Mais je dois avouer cependant que les murs végétaux de la société GreenWall tient très bien la route s'ils sont bien entretenus.

Si vous bricolez chez vous, préférez un système de poches agrafées, cousues ou ligaturées avec substrat composé sur mesure pour chaque plante. Pour ma part, il m'est plus facile avec mon système de déplacer une plante, de changer mes substrats, différents selon chacune d'elles et de limiter l'invasion de plantes à racines agressives. En fait, c'est ce système qui est le plus utilisé chez les amateurs, une variante de l'hydroponie originelle de Patrick Blanc.
Le système plaque de fibres de coco + résine ne me semble pas bon plus au vu des résultats, surtout en extérieur. Les plantes n'ont pas suffisamment de place pour s'épanouir et cela nécessite la plantation de micro-godets. Le choix des plantes est alors limité à la taille des minuscules contenants, c'est pas génial quand on achète une plante et qu'elle ne rentre pas dans le support. Et tant que la plante n'est pas bien enracinée, elle tombe facilement. D'ailleurs, je crois que ce système a presque disparu.

Truffaut a bien sorti quelques trucs un peu sympa, mais j'ai pas testé et ça ressemble à pas grand-chose.

Je n'aime pas trop personnellement l'hydroponie à 100%, c'est bien éventuellement pour les semis et début de croissance mais après ça se gâte. Il n'y a pas de cycle de respiration comme dans un vrai sol. La grande majorité des plantes demande à ce que les racines sèchent un peu avant d'être ré-arrosées copieusement et il est plus difficile de contrôler cet arrosage sans substrat. De plus les racines ont besoin de place, de volume, qu'elles n'ont pas sur un simple feutre. L'hydrophonie est à réserver pour les plantes lacustres. Pour des arômatiques ou plantes de rocaille, c'est plus compliqué.

Je déconseille vivement le mur revêtu de simple bâche polyane, PVC, ou vitre plexi c'est une hérésie, j'ai vu avec horreur des murs avec des poches en plastique rigide moulées et des systèmes de jardinières métalliques qui coûtent une fortune et qui ont un résultat esthétique plus que contestable. J'ai vu aussi pulluler des deières années des systèmes de rampes de jardinières, de caissons métalliques ou plastiques, des trucs globuleux et colorés... ces produits sont très onéreux et pas forcément esthétiques.


phill, le 13-05-2010 à 09h30 :

Bonjour et félicitation pour cette magnifique réalisation


Lhoteric, le 22-05-2010 à 14h44 :

Merci, et félicitations, vous êtes le premier inscrit sur mon forum, ça se fête !
Pour la peine, j'ai refait tout mon site en php.


phill, le 05-06-2010 à 07h49 :

Je tarde à répondre

Et je lève mon verre à la nouvelle version php
J'anime un forum également ou l'on parle entre autre des murs végétaux alors n'hesitez pas à venir nous parler de cette réalisation

http://paludarium.superforum.fr/les-murs-vegetaux-f31/

Et encore bravo


Lhoteric, le 10-06-2010 à 20h10 :

Merci,
Effectivement, je suis déjà allé sur ton site. Super les paludariums !
Dès que j'en aurai l'occasion, je viendrai faire un post dessus pour décrire un peu mes installations.
J'ai bricolé récement un petit mur végétal pour une expo, je vous la montrerai bientôt.


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